lundi 14 février 2011

Rien à déclarer

Rien à déclarer



NOTE : 1/5

Sortie : 2 Février 2011 – (pré-sortie : 26 Janvier 2011)
Genre : Comédie
De : Dany Boon
Durée : 1h 48 min 
 
Acteurs principaux : 
 
Benoït Poelvoorde : Ruben Vandevoorde 
Dany Boon : Mathias Ducatel 
Julie Bernard : Louise Vandevoorde 
Karin Viard : Irène Janus 
François Damiens : Jacques Janus 
Bouli Lanners : Bruno Vanuxem
Eric Godon : Le Chef Willems
Chritel Pedrinelli : Olivia Vandevoorde 
Jean-Paul Dermont : Le Père Vandevoorde 
Joachim Ledeganck : Leopold Vandevoorde
Le Prêtre de Chimay : Olivier Gourmet



Synopsis 
 
   1er janvier 1993 : passage à l’Europe. Deux douaniers, l’un belge, l’autre français, apprennent la disparition prochaine de leur poste frontière situé dans la commune de Courquain France et Koorkin Belgique. 



En 2 mots...

    C'est une comédie décevante que nous propose Dany Boon où l'humour s'il n'est pas lourd, frôle le cliché voir, le ridicule. 
 
    Bien que le thème abordé : le racisme, soit traité de manière intelligente, la pauvreté du scénario se fait ressentir, sans parler des quelques fautes de montages et autres erreurs de raccords.

     Le duo Dany Boon/Benoît Poelvoorde, seul point fort du film, est attachant et l'ensemble des acteurs donnent tout ce qu'ils peuvent pour nous séduire et nous embarquer dans leurs aventures. Mais le spectateur aura bien du mal à porter intérêt à cette histoire pourtant originale mais très mal exploitée. 
 
   « Rien à déclarer »... un titre à l'image du film.



Pour aller plus loin...

    Rien à déclarer est le troisième long-métrage de Dany Boon, après Bienvenue chez les Ch'tis en 2008 et La Maison du bonheur en 2006. 
 
    Une nouvelle fois il tient le double statut : acteur / réalisateur, mais celui-ci avoue préférer être derrière la caméra afin de voir son scénario prendre vie. N'oublions pas que Dany Boon est dans premier temps un One man show auteur de plusieurs de ses textes. Un travail pourtant bien différent de la rédaction d'un scénario puisque ce dernier ne peut être adapté au fil du temps à la manière d'un humoriste sur scène. 
 
Ceci expliquant peut-être la pauvreté et parfois le ridicule des répliques de Rien à déclarer
 
    Dany Boon explique s'être inspiré de son passé pour écrire l'histoire. 
 
Sa mère française et son père kabyle furent victimes de « ce racisme » (toujours présent) puisqu'une fois enceinte la jeune femme fut rejetée par sa famille. De plus, le réalisateur dans sa jeunesse, a souvent franchi la frontière franco-belge où il fut souvent contrôlé. Il se souvient alors de la disparition de cette douane... .

L'idée de mélanger ces deux thèmes lui vient alors à l'esprit en toute logique.

    Il est judicieux de sa part de s'appuyer sur la nationalité française et belge - dites « cousines »- pour dénoncer le racisme. Il est alors beaucoup moins gênant de s'envoyer des répliques qui auraient pu choquer si elles avaient été associées à des « arabes », « juifs » ou tout simplement « français ».

Le thème du racisme est de ce fait exploré en profondeur sans langue de bois. Efficace !

    Dany Boon à préparé son tournage en parcourant des archives et en rencontrant des douaniers qui ont vécu cette ouverture des frontières européennes en 1993. En écrivant son scénario, il a immédiatement pensé à Benoît Poelvoorde pour le rôle de Ruben... .

    Benoît Poelvoorde travaille pour la première fois avec Dany Boon. Il avoue avoir trouvé le scénario très drôle voir même plus que le résultat final que donne le film. 
 
L'acteur a pris beaucoup de plaisirs à travailler avec le réalisateur découvrant alors qu'ils partageaient de nombreux points communs : leurs mères furent commerçantes, leurs pères routiers. Ils ont tous deux fait l'école Saint-Luc , seule la ville diffère. Et les deux acteurs partagent les mêmes goûts musicaux. L'alchimie à l'écran est évidente, le duo sauve le film du naufrage... .

Pour l'anecdote, depuis six ans Benoît Poelvoorde refuse d'assister à la diffusion de l'un de ses films ne supportant pas de se voir à l'écran. Et pourtant, pour Rien à déclarer, il a accepté d'assister à la projection (Pré-sortie le 26 Janvier 2011 en Belgique et dans le Nord de la France - hommage du réalisateur à sa nationalité et celle de Benoît Poelvoorde - Le 2 Février dans le reste de la France).

    Si les deux hommes ne se connaissaient pas avant Rien à déclarer, en revanche le film marque la huitième collaboration de Benoît Poelvoord avec Bouli Lanners qui joue alors le collègue douanier de Ruben, Bruno. Ce dernier été pressenti pour interpréter le rôle Jacques Janus finalement confié à François Damiens qui lui même fut pensé pour le rôle de Bruno... le douanier.

Pour l'anecdote, Bouli Lanners est fils de douanier et a fourni les costumes d'époque.

    Autres retrouvailles, Dany Boon et Laurent Gamelon qui jouèrent ensemble dans La Maison du bonheur (Dany Boon – 2006). Mais aussi Karin Viard rencontrée sur le tournage de Le code a changé ( Danièle Thompson – 2009).

    Premier rôle au cinéma pour Julie Bernard, qui tient interprète la soeur de Ruben, Louise amoureuse d'un français (Dany Boon). Une première prestation convaincante et réussie. L'actrice eut le challenge de passer par un large panel d'émotions. 
 
    Si le scénario a du mal à convaincre le spectateur, en revanche la qualité et l'attention prêtées aux décors sont à noter. Il est signé Alain Vessier et la photographie Pierre Aïm. Tous deux avaient déjà travaillé pour Dany Boon sur Bienvenue chez les Ch'tis
 
Ainsi les costumes, les voitures, les téléphones, les premiers ordinateurs avec imprimante et téléphones sans fil.... la liste et longue, nous procurent du bonheur alors partagé à la mélancolie du passé. 
 
La 4L modifiée en « bolide » restera dans les mémoires, une idée originale dont le tournage des scènes de courses poursuites fut à lui seul un vrai challenge.

De plus il est facile de se repérer entre la France et la Belgique puisque le chef décorateur a voulu donner au français, notamment la douane un côté fonctionnaire et aux belges un côté plus rustique et campagnard.

    Rien à déclarer fut très attendu par le public et la critique, c'est sous pression que Dany Boon a réalisé son nouveau long-métrage mêlant humour et tendresse tout en dénonçant le racisme de manière pacifique. 
 
   Un scénario peut être un peu trop précipité qui manque de profondeur et souvent de justesse. Le ridicule n'est jamais loin et empêche le spectateur d'être transporté dans l'histoire... malgré les efforts de l'ensemble du casting. 
 
    Le film se termine, le public sort de la salle et malheureusement il a lui aussi... Rien à déclarer....



xXx 

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