dimanche 16 janvier 2011

Love, et autres drogues

 Love, et autres drogues



Note : 3/5

Sortie : 29 Décembre 2010
Genre : Comédie romantique
De : Edward Zwick
Durée : 1h52 min

Acteurs principaux :

Anne Hathaway : Maggie Murdock
Jake Gyllenhaal : Jamie Randall
Oliver Platt : Bruce Winston
Hank Azaria : Docteur Stan Knight
Josh Gad : Josh Randall
Gabriel Macht : Trey Hannigan
Judy Greer : Cindy
George Segal : Docteur James Randall
Jill Clayburgh : Nancy Randall



Synopsis

    New York, les années 90. Jamie est un jeune commercial redoutable dont l’assurance - et le physique avantageux - sévissent aussi bien auprès des femmes que dans l’univers implacable de l’industrie pharmaceutique où, entre antidépresseurs et dopants sexuels, il parvient finalement à tout vendre.
   Mais il y a une personne qui semble insensible aux charmes de Jamie : Maggie. Une jeune femme très séduisante et furieusement indépendante qui, comme Jamie, fuit l’engagement émotionnel, mais pour des raisons très différentes. Elle est atteinte d’une maladie chronique et a décidé de vivre uniquement au jour le jour.
Malgré eux, ce qui devait être une histoire sans lendemain va alors s’intensifier. Tous deux vont bientôt voir leurs principes respectifs malmenés et devenir accros à la plus puissante des drogues qui soit : l’amour. 



En 2 mots...

    Comédie romantique au scénario original qui s'appuie sur un sujet sensible et peu exploité : la maladie de parkinson.

    Un duo d'acteurs talentueux et complices dont le seul point commun est le sexe sans attache, évolue au milieu du controversé commerce médical, dans les années 90 où le Viagra fit une entrée fracassante sur le marché.
    Le film s'inspira du livre de Jamie Reidy, visiteur médical, qui évoque des anecdotes à en faire pâlir plus d'un.

    Un schéma relationnel inversé : coucher avant de s'aimer, peu habituel pour un film américain qui lui valut un classement : « Rated R » (Classé X – interdit aux mineurs). Un choix accentué par les nombreuses scènes de sexes pourtant sobres. Parlons plutôt de nudité.

    De l'émotion, du rire, des larmes, de la sincérité au service d'une morale … un film inattendu loin de tout cliché qui font une comédie.... romantique.

Á voir.


Pour aller plus loin...

    Après Á propos d'hier soir en 1986, Love, et autres drogues est la deuxième comédie romantique de Edward Zwick qui aime exploité l'originalité qu'il y a en chacun de nous.

    Un scénario original, touchant et profond, met en scène un duo d'acteurs qui soulignent une nouvelle fois leurs talents : Anne Hathaway et Jake Gyllenhaal, réunis pour la deuxième fois après Le Secret de Brokeback Moutain (Ang Lee) en 2006.
Leur complicité est évidente et nécessaire pour ce film aux nombreuses scènes de nues d'ailleurs difficiles et éprouvante pour l'actrice qui pleura et stressa tout au long du tournage. Le soutien de l'équipe et son assiduité lui permit d'accomplir avec brio son rôle de Maggie atteinte de la maladie de Parkinson.
    Le réalisateur explique son casting en évoquant l'épanouissement de Jake Gyllenhaal dans son métier, qui progresse film après film et propose ici une facette que nous lui connaissons peu : un rôle humoristique.
Anne Hathaway dont le rôle est incontestablement le plus compliqué du film, fut choisi pour son talent et son goût du risque dans ses choix de personnages.
    Pour se préparer au tournage, les deux acteurs se sont fais aider et conseiller afin d'approcher au mieux la réalité.
Jake Gyllenhaal rencontra Jamie Reidy, auteur du livre dont s'inspire le film, puisqu'il joue son rôle. Anne Hathaway, fut elle guidée par Lucy Roucis atteinte de la maladie de Parkinson, que nous pouvons d'ailleurs apercevoir lors de la conférence à Chicago, sur ce mal.
    Le duo d'acteur est touchant, drôle et complice, un vrai mélange d'émotions, de doute, d'amour, d'humour et de sincérité.

    Le réalisateur a su nous amener au plus près de la réalité, jusqu'aux décors : prenons l'exemple de l'appartement de Maggie qui est à l'opposé de l'univers de Jamie que çà soit par son ambiance, le rangement, les couleurs... l'ensemble étant révélateur de la personnalité de la jeune femme.Tout comme sa garde robe excentrique à l'image de son âme d'artiste.

    Love, et autres drogues s'inspire donc du livre de Jamie Reidy « Hard Sell : The Evolution of a Viagra Salesman » qui traite du commerce médical selon la propre expérience de l'auteur dans les laboratoires Pfizer.
Le film s'appuie sur deux personnes que tout oppose sauf leur talent pour cacher et compenser leurs problèmes (différents) dans le sexe, sans attachement.
En évoluant à la fois dans un domaine controversé, tout en suivant une jeune femme atteinte de la trop souvent oubliée, maladie de Parkinson, le long-métrage suscite beaucoup de polémiques mais pas forcement là où nous l'attendrionst.
C'est le schéma inversé de la romance : le sexe avant les sentiments, accompagné de nombreuses scènes de nues et agrémenté d'un langage « familier » qui choque l'esprit puritain américain au point d'interdire le film aux mineurs, donc d'être classé « Rated R » (classé X). Un comble pour un pays qui est premier producteur de films X au monde.

    L'histoire se situe dans les année 90 où la publicité pour des médicaments et la célèbre pilule bleue : Viagra virent le jour comprenant ainsi tous les dessous que ceux-ci impliquent. Un argument de plus pour censurer le film ?

Pour l'anecdote, Love, et autres drogues fut tourné à Pittsburgh, ville située à l'ouest de l'État de Pennsylvanie, véritable pôle de l'industrie pharmaceutique et médical.
De plus la première semaine de tournage tomba en même temps que le G20 de 2009.... .

    Beaucoup d'humour pour faire passer avec plus de souplesse des sujets compliqués et sensibles tout en s'appuyant sur l'originalité d'un couple... amoureux. Une réalité touchante et effrayante.
Love, et autres drogues est une réussite à prescrire aux plus réticents des comédies romantiques.

xXx

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire