jeudi 31 mars 2011

Sucker Punch

 Sucker Punch

ATTENTION : ce film contient des scènes et propos pouvant choquer

 
NOTE : 4/5

Sortie : 30 Mars 2011
Genre : Action - Fantastique - Thriller
De : Zack Snyder
Durée : 1h50 min 
 
Acteurs principaux :

De haut en bas
Emily Browning : Babydoll
Vanessa Hudgens : Blondie
Abbie Cornish : Sweet Pea
Jena Malone : Rocket
Jamie Chung : Amber
Scott Glenn : Le Sage
Jon Hamm : High Roller/ Le Docteur
Carla Gugino : Le docteur Vera Gorski
Richard Cetrone : CJ
Oscar Isaac : Blue Jones
Ron Selmour : Danforth
Malcolm Scott : Le cuisinier
Frederique De Raucourt : La soeur de Babydoll


Synopsis

    Fermez les yeux. Libérez-vous l'esprit. Rien ne vous prépare à ce qui va suivre.

Bienvenue dans l'imaginaire débordant d'une jeune fille dont les rêves sont la seule échappatoire à sa vie cauchemardesque… S'affranchissant des contraintes de temps et d'espace, elle est libre d'aller là où l'entraîne son imagination, jusqu'à brouiller la frontière entre réalité et fantasme…

    Enfermée contre son gré,
Babydoll a toujours envie de se battre pour reconquérir sa liberté. Combative, elle pousse quatre autres jeunes filles – la timorée Sweet Pea, Rocket la grande gueule, Blondie la futée, et la loyale Amber – à s'unir pour échapper à leurs redoutables ravisseurs, Blue et Madame Gorski – avant que le mystérieux High Roller ne vienne s'emparer de Babydoll.

    Avec
Babydoll à leur tête, les filles partent en guerre contre des créatures fantastiques, des samouraïs et des serpents, grâce à un arsenal virtuel et à l'aide d'un Sage. Mais ce n'est qu'à ce prix qu'elles pourront – peut-être – recouvrer la liberté… 

En 2 mots...

    Comme à son habitude, Zack Snyder nous propose un film à l'esthétisme irréprochable ! 
 
Co-scénariste, il a choisi de mettre le scénario au service du visuel buttant parfois sur des interrogations persistantes voir des incompréhensions... mais cela n'empêche en rien la trame de l'histoire d'être fluide (peut-être trop...).

    Fantasmes en tous genres, mise en scène maîtrisée, actions explosives en chaine et une série de références aux comics books, mangas et autres œuvres fantastiques pimentent le film et lui donnent des airs de jeux vidéos.


 
    Loin de son image misogyne vite attribuée par certains médias, Sucker Punch (coup bas) est avant tout une réflexion sur la notion d'imagination : sa signification , ses limites, son pouvoir, sa maîtrise et sa capacité à nous évader de la réalité.... . 
 
    Les explosives "drôles de dames", aussi sulfureuses que physiquement parfaites, sont remplies de contradictions créant ainsi la touche du film et son fil rouge.
Sur une bande-originale poignante : la reprise d'Emily Browning de Sweet dreams est à tomber... nous les suivons dans une aventure à plusieurs étages dont le schéma est à première vue brouillon voir parfois lassant. 

Mais au final tout s'éclaircit, si nous prenons toutefois la peine d'y réfléchir.

    La prestation de Vanessa Hudgens déçoit, elle en est ridicule.

    Emily Browning (Babydoll) est remarquable, angélique. Nous comprenons alors immédiatement l'importance de son regard et de ses yeux allant du passage de son imaginaire à la lobotomie. 
 
Emily Browning alias Babydoll
     Sous le charme, nous y plongeons sans hésiter pour à notre tour tenter de nous évader... . 
 

Pour aller plus loin...


   Pour la première fois, Zack Snyder réalise un film qu'il a lui même écrit avec l'aide de son ami scénariste Steve Shibuya.
Rappelons que Watchmen et 300 sont adaptés de romans graphiques, Le Royaume de Ga'Hoole – la légende des gardiens d'un roman fantastique pour enfants et même L'Armée des morts est un remake d'un long-métrage de 1978 : Zombie de George A. Romero, un classique des films d'horreur.

Dans un premier temps Zack Snyder avait écrit une nouvelle ayant déjà le personnage de Babydoll comme héroïne, qui à force d'affronter un monde sinistre, fini par trouver refuge dans son imagination créant ainsi un univers où tout est possible. Le réalisateur qualifie d'ailleurs Sucker Punch (Coup bas) comme un film d'évasion. 
 
    Les scènes d'actions fantastiques ont un rôle majeur dans le scénario puisqu'elles expriment le combat pourtant bien réel de Babydoll.
Zack Snyder confie s'être inspiré de magazines comme Heavy Metal, mais aussi d'héroïc fantasy, de la série La Quatrième dimension et des livres de Richard Bach qui portent directement sur l'aviation. 

Heavy Metal Magazine
 
   Dans la construction du scénario, l'aspect jeu vidéo ressort en premier, l'art graphique nous évoque mangas, comics books et autres œuvres fantastiques. Prenons l'exemple du robot blindé que conduit Amber (Jamie Chung): un véhicule de guerre humanoïde venu tout droit de l'animation japonaise qui est alors plus connu sous le nom de Meka.

Le Meka et Babydoll version dessin
L'ensemble constitue un savant mélange accentué par les costumes inspirés de plusieurs époques et tendances comme la pop-culture et même de peintures religieuses du XVIème siècle.... . 
 
   Le film est lui même atemporel : la réalité se situe dans les années 60 mais le réalisateur et son équipe ont cherché le plus possible à nous perdre dans la notion de temps. De plus ils ont joué avec de nombreux miroirs pour perdre le spectateur dans ses repères posant ainsi le thème de la dualité, de l'illusion et des faux-semblants. Où et quand commence la réalité ? Quel rôle joue le temps sur nos perceptions et notre mémoire ?...

    Les héroïnes du films sont ; vous l'aurez remarqué... ; armées jusqu'aux dents, allant de l'arme de poing au fusil de combat automatique M4, passant par la baïonnette de la Seconde Guerre mondiale et autres mitrailleuses, épées et hache amérindienne : le tomahawk .
   Mais celle qui retient le plus notre attention est sans aucun doute le sabre japonais de Babydoll : un wakizashi remarquable par sa courbe. Il servait au samouraïs pour se battre dans des lieux clos mais aussi pour le rituel du suicide : le seppuku.

Le sabre de Babydoll

Dans sa réalisation, Zack Snyder a mis beaucoup d'importance sur cette arme. 
 
   Ainsi le chef accessoiriste Jimmy Chow s'est appliqué dans sa conception et l'a doté d'un manche en chagrin noir et de cuir marron orné de broches en bronze sculpté. La garde est sculptée à la main, le fourreau est en bois laqué avec une ceinture en galon doré. Au final, l'arme nous hypnotise et porte en elle toute l'histoire du film..... 

Sabre de Babydoll
 
    En effet, le réalisateur a pris plaisir à dissimuler dans l'ensemble du long-métrage, une série de symboles créant ainsi notre propre quête.
Suite à cette idée, sur le bord du sabre de Babydoll sont gravés des symboles qui une fois décodés révèlent l'intrigue de l'histoire. La jeune fille a donc dès le début toutes les clés de son destin en main mais ne le réalise pas... à méditer.
Tout comme son pistolet où est gravé un lapin qui nous renvoie à celui que nous pouvons apercevoir empaillé au tout début du film dans sa maison.

L'arme de Blondie (Vanessa Hudgens) n'échappe pas au mystère puisqu'elle orne son emblème en forme de coeur.

   Un lapin, un coeur et la présence de nombreux bijoux fantaisies comme ceux pour téléphones portables ont pour but de représenter et rappeler l'enfance, cette période innocente perdue par les jeunes filles... Nous menant alors au thème de l'adolescence.

    Ajoutés aux symboles, le film a été pensé et construit sur l'effet d'échos visuels.

L'architecture du monde réel et celle de l'imaginaire se confondent alors, de manière à rappeler constamment l'asile psychiatrique Lennox House où est enfermée Babydoll, comme la voûte à la fois utilisée dans Lennox House, dans la maison close et durant la séquence du dragon.  
L'imaginaire de la jeune fille est nourri par sa réalité et ses objets qui font alors figures de points de passages d'un monde à l'autre. Comme le briquet de l'aide-soignant que nous apercevons au début du film. Celui-ci est orné d'un dragon renvoyant à celui qu'elle affronte par la suite. Mais aussi au briquet en or du Maire, indispensable pour son plan d'évasion. 

Asile Lennox House
 
Pour l'anecdote, l'asile existe vraiment. Il est situé à Brattleboro aux États-Unis dans le Vermont. Il est d'ailleurs une référence de qualité pour Brattleboro Retreat, une des plus célèbres institutions psychiatriques américaines.

    Autre volonté du réalisateur : construire le film sur de nombreuses contradictions. La plus évidente ?  Trouver de quoi s'inventer un monde meilleur quand le sien n'est que détresses et cauchemars. La suivante ? Le paradoxe que représentent en elles-mêmes les filles de Sucker Punch, véritables archétypes féminins plus habituées à la soumission qu'au port d'arme et aux arts martiaux.

Elles sont les héroïnes de l'histoire que rien ne saurait arrêter !

Babydoll - Emily Browning
    
   Babydoll n'a de son nom que son physique angélique. Une vraie dure à cuire ! L'actrice Emily Browning avoue que c'est cette contradiction qui l'a immédiatement séduite et convaincue de jouer le rôle. Une mission qu'elle rempli avec brio et sensualité!
La jeune fille incarne le passage de l'enfance à l'adolescence. Une transition qui impose plusieurs combats impliquant fragilité et force . Le personnage à un côté mystérieux et atemporel qui donne un plus au film. Il nous embarque dès son premier regard aussi profond et intense que son imaginaire.

Pour l'anecdote, Olivia Thirlby et Amanda Seyfried furent pressenties pour interpréter le rôle de Babydoll.
De plus une scène entre Emily Browning et Jon Hamm (High Roller/Le Docteur) a été coupé au montage pour assurer au film une interdiction palliée au moins de 13 ans lors de sa sortie aux États-Unis. Il s'agissait simplement d'un baiser langoureux entre les deux acteurs... . Cependant il est prévu que la séquence apparaisse dans le DVD.

Blondie - Vanessa Hudgens

    Blondie est quand à elle particulièrement... brune. Interprétée par Vanessa Hudgens elle fait figure de personnage angoissé le plus souvent dominé par ses peurs. Ses attitudes souvent dites de« blonde » lui ont valu son surnom. Mais une fois sur le champs de bataille, elle est la dernière à reculer, un vrai soldat ! 
 
Le personnage est intéressant mais l'interprétation de l'actrice est absurde pour ne pas dire ridicule.... .


    Les deux sœurs Sweet Pea (Abbie Cornish) et Rocket (Jena Malone) s'opposent entre elles: la première et plus âgée, est timorée, préférant assurer sa vie en faisant profil bas et en exécutant les ordres qu'elle reçoit. La simple idée de s'évader la met hors d'elle.
Quant à sa sœur, elle est plus libérée peut être trop pour un monde qui se veut dangereux. Sa soif de liberté et d'expression n'est peut-être pas la solution... .

   Pour l'anecdote, Evan Rachel Wood fut pressentie pour le rôle de Rocket. De plus Sucker Punch marque la deuxième collaboration de l'actrice australienne Abbie Cornish avec Zack Snyder, puisqu'elle prêta sa voix à la chouette Otulissa dans Le Royaume de Ga'Hoole – La légende des gardiens (2010).

Amber - Jamie Chung
    Amber (Jamie Chung) est le personnage sur qui toutes les filles s'appuient et comptent quand elles sont en danger, en mission. Elle est le pilote de tous les engins sortis directement de l'imaginaire de Babydoll : Robot humanoïde (Meka), hélicoptère, ou encore un avion type B-25, et porte sur elle le poids de la réussite des « missions » et la vie de ses partenaires. Sa sucette est sa touche personnelle ! 

Le B-25 poursuivi par le dragon

 
Pour l'anecdote, sur le Meka nous pouvons apercevoir la tête d'un lapin rose et une phrase écrite en japonais qui une fois traduite signifie : Danger ! Femme au volant ! Humour ? Humour noir ? de la part du réalisateur ? 

L'inscription sur le Meka
 
    Enfin évoquons l'énigmatique allié des filles, celui qui se fait appeler : Le Sage
 
Scott Glenn porte à merveille son rôle qui incarne la voix de la conscience, celle que nous aimerions entendre dans les situations les plus difficiles, celle qu'il faut écouter avec attention. 
Cette position fait de lui le seul personnage qui peut réellement aider les filles. 
 
Á la fois attentionné, drôle et apte à participer aux actions et aux combats, il change de costume à chaque monde que crée Babydoll donnant un indice sur sa vraie nature ! 
 
    Pour les besoins du film, les actrices ont dû suivre un entrainement spécial, cinq semaines avant le début du tournage. Au programme : remise en forme, bases des arts martiaux, de la gymnastique suédoise pour leur souplesse, ainsi que du saut de haie et des étirements. Pour leur force : du lancer de poids, tractions, pompes... . Toutes admettent s'être découvertes des capacités qu'elles ne se connaissaient pas.



    La bande originale est un véritable atout pour le film. 
 
Après L'Armée des morts, 300, Watchmen et le Royaume de Ga'Hoole, Tyler Bates co-signe celle de Sucher Punch. La musique est aussi puissante que les images, l'ensemble s'harmonise et vous transporte.
De plus, certains comédiens n'ont pas hésité à chanter pour les besoins du film.
Ainsi Tyler Bates réorchestre plusieurs morceaux connus dont le coup de cœur va sans hésiter à la chanson Sweet Dreams (Eurythmics), reprise par Emily Browning. Audible au début du film elle offre alors une séquence d'une rare intensité! L'actrice interprète aussi la chanson Asleep des Smiths.

Blue Jones - Oscar Isaac
 
Les acteurs Oscar Isaac (Blue Jones) et Carla Gugino (Le docteur Vera Gorski) se sont eux aussi prêtés au jeu et chantent ensemble Love is The Drug (Roxy Music). Le résultat est étonnant!

    Dans son ensemble Sucker Punch est une réussite, le seul point négatif irait dans son scénario trop linéaire tel un jeu vidéo, allant d'étape en étape pouvant très vite lasser le spectateur. Au final nous sortons avec beaucoup de questions en tête et de réflexions. Des discussions s'imposent ainsi qu'une remémoration pour réussir à assembler tous les éléments et comprendre le film.

Zack Snyder considère Sucker Punch comme son premier film d'action (puisque 300 est une adaptation du roman graphique de Frank Miller). 
 
De l'action OUI ! Mais aussi beaucoup d'originalités, de réflexions, de profondeurs et de l'imagination. Une aubaine pour un film dont le thème n'est autre que la force d'évasion que possède l'imaginaire quand nous cherchons à fuir la réalité..... si toutefois nous savons où elle se situe.... .



xXx 

mercredi 23 mars 2011

L'Agence

 L'Agence


NOTE : 3/5

Sortie : 23 Mars 2011
Genre : Science fiction – Romance
De : Jonathan Liebesman
Durée : 1h47 min 
 
Acteurs principaux :

Matt Damon : David Norris
Emily Blunt : Elise Sellas
Terence Stamp : Thompson
John Slattery : Richardson
Michael Kelly : Charlie Traynor
Anthony Mackie : Harry Mitchell
Natalie Carter : Femme du quartier
Phylillis McBryde : Femme du quartier
Florence Kastriner : Mère du quartier
Lisa Thoreson : Mère du quartier
Chuck Scarborough : son propre rôle
Jon Stewart : Son propre rôle



 
Synopsis

    Sommes-nous maîtres de notre destin ? Ou sommes-nous manipulés par des forces invisibles ? 
 
David Norris entrevoit l'avenir que le Sort lui réserve et se rend compte qu'il aspire à une autre vie que celle qui lui a été tracée. Pour y parvenir, il va devoir poursuivre la femme, dont il est tombé follement amoureux, à travers les rues de New York et ses réseaux souterrains... 

Matt Damon et Emily Blunt
En 2 mots...

   Un film agréable à regarder, mélange de science-fiction et de romance avec à la clé une nouvelle vision de la théorie du complot, si présente aux États-Unis.
  
    Les acteurs sont talentueux et attachants, le rythme est soutenu, les actions s'enchainent dans une ville de New York très bien exploitée tant dans la force de son architecture que dans le sentiment de toute puissance qu'elle dégage e t représente.

Les effets spéciaux, notamment ceux des « portes » et des « plans » nous absorbent, véritables touches du film.

    Cependant, avec une idée de base si alléchante, le scénario se veut décevant laissant le spectateur sur sa faim. Loin des films comme Matrix des frères Wachowski (1999) ou encore du récent Inception de Christopher Nolan (2010), qui secouent le cerveau et poussent à la réflexion, L'Agence manque cruellement de profondeur et de finesse. Trop manichéen... et centré sur les américains... . 
 
Un thème intéressant mais sous exploité qui procure plus de frustration que d'interrogation.

Comment croire en leur existence ?

Pour aller plus loin...


    L'Agence est l'adaptation de la nouvelle Adjustment Team, de l'écrivain américain Philip K. Dick connu pour ses romans de Science-Fiction et son obsession à dénoncer les complots et les manipulations (imaginaires ?). D'ailleurs, le film a pour titre original : The Adjustment Bureau.

Philip K. Dick - Écrivain américain

Pour l'anecdote, dans le texte original, David Noris (Matt Damon) est un agent d'assurance ici changé par le réalisateur George Nolfi en homme politique, jugé plus charismatique augmentant ainsi la force de l'intrigue.

    La réalisation fut donc confiée à George Nolfi qui tient une triple casquette sur le film : scénariste, réalisateur et producteur. 
Il signe ici son premier long-métrage, étant jusqu'ici connu pour ses scénarios : La vengeance dans la peau (Paul Greengrass – 2007), The Sentinel (Clark Johnson – 2006), Ocean's Twelve (Steven Soderbergh – 2004) et Prisonniers du temps (Richard Donner – 2004). 

George Nolfi - Réalisateur
 
George Nolfi travaille donc pour la troisième fois avec Matt Damon auquel il a immédiatement pensé pour le rôle principal : David Norris.
Les deux hommes sont allés jusqu'à parler philosophie pendant des heures afin de peaufiner au mieux le scenario.

    L'acteur interprète avec talent ce jeune député en campagne électorale.  

Matt Damon alias David Norris
Pour cela il n'a pas hésité à demander conseil à des hommes politiques importants comme Bill Clinton, ancien Président des États-Unis (1993_2000) qui apparaît dans le film. Mais aussi des conseillers proches de l'actuel Président américain : Barack Obama. Le résultat est saisissant !

Son rôle mélange aussi cascades et adrénaline.
Sa forme physique crève alors l'écran notamment son endurance puisqu'il passe son temps à courir !! L'actrice Emily Blunt avoue avoir été surprise par sa vitesse, compliquant les scènes où elle devait le suivre... . 

Le couple en pleine fuite
  
Soulignons que pour L'Agence, Matt Damon joue le personnage le plus romantique de sa carrière. Une nouvelle conversion en vue ?

Pour l'anecdote, certaines scènes où l'acteur est au milieux de fans, furent tournées lors de la promotion de du film The informant ! (Steven Soderbergh – 2009), la réaction du publique étant pour ainsi dire la même que s'il avait été le sénateur David Norris. Idée intelligente pour un effet réussi. 
 
    Pour tenir le rôle de Elise Sellas, Abbie Cornish (Bright Star - 2010, Elizabeth : l'âge d'or – 2007....) fut dans un premier temps pressentie. Mais finalement c'est l'actrice Emily Blunt qui a séduit, dès sa rencontre, le réalisateur.
De plus, pour lui l'alchimie entre elle et Matt Damon sautait au yeux... le couple été né. 
 
Le personnage de Elise Sellas est complexe mais aussi physique étant une pointure de la danse classique, à l'extrême opposé d'Emily Blunt.

Emily Blunt alias Elise Sellas

 C'est avec acharnement et sérieux que l'actrice suivie un entrainement intensif avec un chorégraphe professionnel, lui permettant ainsi d'atteindre le niveau suffisant pour le film. Elle avoue avoir beaucoup souffert mais qu'au final, cette expérience fut pour elle l'un des plus enrichissante de sa vie. 
 
Matt Damon ne cache pas être tombé sous son charme et avoir été émerveillé par sa performance. Le résultat est concluant ! (Mais loin de Natalie Portamn pour Black Swam – 2011).

    Autre personnage important du film : la ville de New-York : The Big Apple
 
Synonyme et icône du sentiment de toute puissance, elle campe l'ambiance. Ainsi L'Agence (touristique ?) nous promène dans toute la ville : Le Madison Square Park, Le Rockfeller Center, La New-York Public Library, La Statue de la Liberté.... . Mais George Nolfi tenait à respecter une certaine logique géographique : Nord/Sud, même si les Agents pouvaient passer de « porte » en « porte ». 

Tournage en plein coeur de New-York
 
Cependant un bâtiment a été crée de toute pièce par l'équipe du film : Le siège de L'Agence, symbole de son autorité et de son pouvoir. 
 
C'est le chef décorateur Kevin Thompson aidé du régisseur général Rob Striem qui imaginèrent le building en s'inspirant de certains, existant déjà : le toit d'un situé à Midtown, la base d'un autre de Madison Square Park, des couloirs et escaliers de l'ancien immeuble des douanes du sud de l'île ou encore les étages inférieurs de la New-York Public Library.... . 

Escalier du siège inspiré de l'ancien immeuble des douanes du sud de l'île
Le plus important fut d'éviter toutes touches de modernité afin de donner un côté atemporel et sobre pour ne pas dire solennel, au bâtiment. Mission accomplie ! 
 
    Il en fut de même pour les costumes des membres de L'Agence

Le Agents
 
Kasia Walicka-Maimone, chef costumière, a cherché à créer un style lui aussi atemporel, net et sobre donnant ainsi un coté officiel (militaire ?) mais surtout mystérieux aux personnages. Nous sommes partagés entre les détester ou nous y attacher.

Terence Stamp alias Agent Thompson

Mention spéciale à l'acteur Terence Stamp qui interprète l'Agent supérieur Thompson en nous imposant tout son charisme et nous transperce d'un simple regard ! 
 
    Les effets spéciaux, notamment le passage « des portes » , sont la véritable touche du film. 
 
Le réalisateur désirait avant tout conserver un maximum de réalisme tout en donnant des capacité irréels (temporelles, déplacements) aux Agents. Le mélange est réussi au point de nous laisser aller à croire en l'hypothétique existence de ces passages.

    S'appuyant sur une idée alléchante et complexe, l'équipe du film n'a pourtant pas su nous embarquer dans les profondeurs du sujet et encore moins nous susciter des interrogations comme certains films ont su le faire auparavant (Matrix, Inception...).

De plus, l'histoire est au maximum américanisée , le choix de la ville de New-York pour situer l'action ; bien que judicieuse ; renforce ce sentiment qui explose au moment où L'Agent Thompson évoque les missiles de Cuba. 
 
Beaucoup de matières mais peu de création et de recherche. Dommage car il y avait là de quoi nous faire réfléchir pendant des heures... . 
 
   Au final ? Un appétit ouvert, mais clairement insatisfait... .




xXx