Dix ans après Wes Craven nous présente la suite de l'histoire du célèbre tueur de Woodsboro : Ghostface... Une attente récompensée !!
Il est difficile de réussir les suites d'un premier film désormais culte (Scream – 1996), et pourtant le numéro 4 est de taille !! Impossible de faire mieux !
Suspense et frisson se conjuguent avec un humour décalé et des anecdotes actuelles, le tout avec une touche justement dosée de « gore ».
Les meurtres s'enchainent à un rythme soutenu, la tension est permanente !
Scream est la seule saga d'horreur d'ampleur où les personnages principaux sont présents dans chaque épisodes.
Ainsi nous avons suivi adolescents Neve Campbell, Courteney Cox et David Arquette dans leur périple meurtrier. Et nous les retrouvons aujourd'hui avec ; eux aussi ; 10 ans de plus et ravis de voir ce qu'ils sont devenus.
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| Le trio gagnant ! |
Un sentiment d'attachement existe entre les personnages principaux et les spectateurs de 1996.
Le trio est associé à des acteurs actuels tels Hayden Panettiere ou encore Emma Roberts et même Ghostface s'est mis au goût du jour en adaptant ses « pratiques ».... dans une société où les jeunes sont mordus de films d'horreur et moins sensibles à la violence.
Une belle réussite de la part du réalisateur qui a surement mis dans son scénario la recette du succès de Scream 4 : « Quand on fait un remake, il ne faut surtout pas déconner avec l'originale ». (Sidney Prescott).
Les fans adoreront.
Ce volet fut prévu et annoncé depuis la sortie de Scream 3 en 2000. Mais il fallut 10 ans d'attente pour le voir naitre, le temps nécessaire pour réunir à nouveau le trio gagnant Courteney Cox, David Arquette et Neve Campbell qui s'engagèrent sur le film l'été 2009. Wes Craven, lui accepta de repartir à Woodsboro qu'en Mars 2010.
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| Wes Craven et Gale Weathers (Courteney Cox) |
Précisons d'ailleurs que Scream est la seule saga du genre à grande ampleur où nous pouvons suivre depuis le début les trois personnages principaux de l'histoire : Gale Weathers, Dewey Riley et Sidney Prescott. Un détail important puisqu'il permet à la série de garder et fidéliser ses fans de la premières heures qui apprécieront de savoir ce qu'ils sont devenus et de les voir eux aussi vieillis, changés. La saga appartient aux spectateurs et s'appliquent à donner à son public de 1996 les réponses attendues tout en leur offrant des nouveautés.
Pour l'anecdote, Dewey, interprété par David Arquette est un survivant à part entière dans la mesure où son personnage était censé mourir dès le premier épisode Scream. C'est en tournant une prise où celui-ci reste en vie et une autre où il meurt que le choix fut déterminé.
En plus des acteurs et du réalisateur fidèles à la série, nous retrouvons également sur Scream 4 le même scénariste (Kevin Williamson – Scream 1 et 2) et directeur de la photographie (Peter Deming) des précédents opus.
Ainsi nous retrouvons le même style visuel qui apporte au film une véritable personnalité . L'équipe a choisi d'utiliser des objectifs anamorphiques permettant ainsi à l'image de remplir l'écran avec plus d'ampleur et d'intensité donnant ainsi plus de réalisme aux faits.
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| Kevin Williamson - Scénariste |
Il faut savoir que le scénario a été une source d'inquiétude pour toute l'équipe du film puisque sa fin, longtemps jugée insatisfaisante par Wes Craven dut être retravaillée de nombreuses fois. Celle-ci fut finalement décidée après que le tournage ait débuté... .
Pour l'anecdote, quand Kirby (Hayden Panettiere) répond à la question de Ghostface : « Quelle est la plus mauvaise suite qu'un film d'horreur ait connu ? » celle-ci lui répond que des titres de films de Wes Craven.
La bande originale est elle aussi composée par un membre fidèle de le l'équipe, le compositeur Marco Beltrami. Il apporte alors une nouvelle fois cette ambiance sonore particulière à la saga. Nous remarquons d'ailleurs que pour la quatrième fois, une nouvelle version de la chanson du groupe Nick Cave And The Bad Seeds : Red Right Hand, nous est proposée.
Scream 4 a été adapté à son époque, tant dans le choix des acteurs que dans ses répliques, mais aussi dans les perceptions et réactions des personnages face aux crimes et aux médias.
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| Hayden Panettiere-Emma Roberts- Anna Paquin - Kristen Bell |
Ainsi Wes Craven n'a pas hésité à constituer son casting d'une pléiade de stars de séries actuelles où incontournables pour le public principalement visé: Hayden Panettiere (Heroes), Emma Roberts (Allie Singer), Mary McDonnell ( Battlestar Galactica), Alison Brie (Mad Men), Anna Paquin (True Blood), Adam Brody (Newport Beach), Kristen Bell (Veronica Mars et Heroes), Erik Knudsen (Jericho)....
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| Anna Paquin et Kristen Bell |
N'oublions pas que les deux héroïnes Courteney Cox et Neve Campbell sont elles aussi issues d'une série, Friends pour la première dans le rôle de Monica Geller et La Vie à cinq pour la seconde dans le rôle de Julia Salinger.
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| Friends |
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| La vie à cinq |
Pour l'anecdote, Emma Roberts, Nico Tortorella et Rory Culkin ont déjà tourné ensemble sur le film de Joel Schumacher : Twelve (2010).
Il est amusant de voir que le rôle de l'adjoint du shérif, Perkins, est tenu par l'acteur Anthony Anderson remarqué dans Scary Movie 3 et 4 parodies officielles de Scream, il tenait alors le rôle de Mahalik..
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| Anthony Anderson - Shérif Adjoint Perkins |
De plus, Wes Craven fut une nouvelle fois désireux de faire un caméo (apparition dans le film) . Il en fit déjà un dans Scream en 1996 sous les traits de Freddy Krueger. Pour cela il fit alors appel aux fans de la saga via le site Twitter afin de savoir quel rôle il pourrait tenir. Mais au final la séquence de son apparition initialement prévue au début du film quand Dewey arrive sur la première scène du crime, fut coupée au montage... .
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| Wes Craven dans Scream en 1996 |
Le réalisateur utilisa aussi Twitter pour faire la promotion du film conscient que ces nouvelles technologies modifient notre monde, donnant accès à n'importe qu'elle information et facilitant la communication entre les personnes.
Cette nouvelle génération est d'ailleurs au cœur du film, qui dénonce aussi une sensibilité amoindrie face à la violence et une vie privée de moins en moins existante. Dans Scream 4 Ghostface cherche à filmer ses meurtres en direct pour trouver le succès et la célébrité. Contrairement aux précédent volet, il ne se contente plus d'un simple remake, le film STAB mettant en scène ses macabres aventures. Une parodie de notre société actuelle pourtant pas si loin de la réalité.
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| Ghostface |
Le monde va de plus en plus vite, la violence est partout et de moins en moins censurée. Les médias en tous genre, en particulier Internet ouvre à la jeunesse un portail infini sur des images, vidéos, propos que plus rien ne contrôle. Leur sensibilité diminue, les images chocs font partie de leur quotidien.
« Faire le buzz » est une expression ancrée dans le langage courant et nous sommes prêt à tout pour le créer.
Wes Craven a voulu à travers Scream 4 montrer une société qui a changé depuis le premier Scream et dénonce l'effet qu'ont ces films de plus en plus violents sur les jeunes qui en raffolent. Il montre aussi la place de plus en plus importante qu'occupe Internet dans leur vie. Et enfin il souligne le rapport entre le cinéma et Internet : les vidéos postées sur le web qui suscitent particulièrement l'intérêt de la jeunesse, cherchent de plus en plus à se rapprocher de la fiction. Tout est bon pour dépasser les limites... .
Peut-être est-ce pour dénoncer cette violence et sa banalisation que le réalisateur a choisi pour Scream 4 d'enchainer les meurtres à une allure folle, le spectateur a juste le temps de se remettre du précédent qu'une nouvelle victime est à déclarer.... .
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| Un simple téléphone... |
Le regard des jeunes sur la caméra a définitivement changé, omni -présente dans nos vies, dans leur vie, celle-ci est désormais banalisée.... . Un simple téléphone portable suffit pour immortalisé l'instant présent.... .
Au final, Scream 4 est une suite comme nous en voyons peu. Tous les ingrédients qui ont fais recette en 1996 sont à nouveau utilisés et adaptés à notre époque. Dans le fond, ce quatrième volet est une analyse du premier, expliquant les choix, la philosophie et la manière d'opérer de Ghostface tout en les comparant à ceux d'aujourd'hui, tout comme les réactions des victimes et autres personnages. N'oublions pas toutefois que Scream fut annonciateur et précurseur de cet engouement pour le film d'horreur d'un nouveau genre chez les jeunes.
Une phrase qui est désormais culte, explique bien le succès du film : « Quand on fait un remake, il ne faut surtout pas déconner avec l'originale ». (Sidney Prescott).
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| Wes Craven |
